Les étapes difficiles
Elles nous aident à prendre conscience du temps de la vie.
Ceux pour qui la vie est devenue impossible à gérer seuls s’en remettent entièrement à autrui renonçant, plus ou moins consciemment, à leurs propres envies. Je pense à la citation de Paulo Coelho (1998) :
En ce moment, beaucoup de gens ont renoncé à vivre. Ils ne s’ennuient pas, ils ne pleurent pas, ils se contentent d’attendre que le temps passe. Ils n’ont pas accepté les défis de la vie et elle ne les défie plus. Paulo Coelho, La cinquième montagne
Evidemment, parfois, la fin de la vie est douloureuse, difficile, lente, les défis paraissent insurmontables. Serait insensé celui qui se réjouirait de cela !
Pourtant quelque chose existe entre le renoncement et le fol espoir : chaque souffle de vie peut être nourri de joie. Chaque petit pas en avant, en arrière ou sur le côté, nous permet de continuer un mouvement de vie. Trouver cet équilibre ou ce déséquilibre est possible pour la personne en fin de vie et pour celles et ceux qui l’aident à avancer dans cette étape de vie.
Jusqu’à la fin.
Accompagner ceux qui restent, c’est simplement aider à surmonter l’épreuve du deuil, quand ses manifestations psychiques et physiques se font trop présentes. Ici non plus, pas de magie ou de miracle, il s’agit d’activer en soi les ressources pour réaliser le travail de deuil. Le rythme et le chemin de réappropriation de sens et du contexte de vie appartiennent à la personne endeuillée, je suis là uniquement en soutien et surtout en lien.